Le silence est encore plus pitoyable que la langue de bois

 

LA PAROLE SE LIBÈRE (2)

JERÔME PEYRAT

 

DIT CE QU'IL PENSE DU PROJET!

 

 

“On étouffe les clameurs, mais comment se venger du silence ?” (Alfred de Vigny - Cinq-Mars)

 

Le 25 octobre 2018, Monsieur Jérôme Peyrat, maire de la Roque-Gageac, est intervenu lors de la réunion destinée à présenter l'avancée des travaux du contournement de Beynac, soirée organisée par Monsieur Germinal Peiro. Bien que le Président du Conseil départemental ait précisé en début de séance qu'il ne répondrait qu'à une seule question concernant le contournement, Monsieur Peyrat en se présentant comme clairement opposé au projet a habilement détourné la restriction en annonçant qu'il allait faire quelques remarques.

 

Comme vous pourrez le lire ci-dessous ou l'écouter en cliquant sur le lien de la vidéo en cliquant ici, ses remarques ne manquaient ni de franchise ni de bon sens ni d'intérêt.

 

Comme d'habitude, Monsieur Germinal Peiro s'est drapé dans un silence assourdissant pour toute réponse ou contre-argumentaire.

 

*Merci de me donner la parole M. le président, comme vous avez dit que vous ne prendriez plus…(NDR de questions) pardon Jérôme Peyrat, maire de La Roque Gageac président de la communauté de commune de Sarlat et du Périgord Noir et vous pouvez me compter parmi les élus qui se sont prononcés contre le projet.

Le président a dit qu'il n'y aura pas d'autres questions ça ne sera pas une question, ça sera une remarque ou quelques remarques. Je voudrais dire plusieurs petites choses. D'abord on peut être contre ce projet de contournement de Beynac sans être un aristo, sans être un parisien, sans vivre dans un château, sans être un écolo. Il y a plus de monde que vous croyez peut-être, dans le sarladais, dans la vallée, qui ont des réserves sur le projet, des réserves.

Et tu sais Germinal les gens t'aiment bien mais beaucoup des ceux qui t'aiment bien n'osent pas te le dire, y compris parmi les élus, c'est comme ça, ça fait partie de la façon dont on fait de la politique ici localement, je respecte moi aussi d'ailleurs cet exercice.

Ce que je voudrais dire ce sont quelques remarques simples. Moi les raisons pour lesquelles je me suis prononcé contre le projet c'est que je le trouvais très très cher pour le nombre de kilomètres. La deuxième raison c'est que je veux bien aller faire une étape du calvaire, je viendrai si tu m'invites, mais je trouve quand même que ça a un impact fort, même si le geste architectural est beau, je l'ai vu le projet, je dis pas que c'est moche, forcément, mais mettre ce projet-là, à cet endroit-là ça pose quand même une question forte en termes de patrimoine local et il est légitime que la question soit posée.

Après deux ou trois autres petites remarques, oui je crois que ça valait le coup d'attendre un peu, effectivement c'est un collègue à moi qui travaille au ministère de l'environnement qui a fait le rapport qui préconisait de se donner le temps de mieux border, de voir un certain nombre d'alternatives et je regrette que ce ne soit pas fait.

Je regrette aussi parce qu'on dit, on dit les travaux de Beynac c'est pas l'affaire de Beynac et des Beynacois, on dit les travaux de Beynac ne permettent pas de régler le problème, c'est vrai, c'est vrai ça règle pas le problème globalement comme ça je pense que ça a largement fluidifié mais ça ne règle pas le problème mais que n'a-t-on foutu les bâtons dans les roues du maire de Beynac et de son conseil quand même est-ce que cela valait pas le coup historiquement de se mettre un peu avec lui autour de la table et de regarder comment on peut le faire mieux…

Dans un certain brouhaha il semble que le PDCDD dise "mais on l'a fait"

… je pose la question simplement maintenant on y est, maintenant on y est. Ça a pas été dit par l'intervenant mais M. Pardo mais je crois qu'il y a deux ou trois recours reçus ou recevables devant le Conseil d'État, est-ce que ce serait pas la sagesse, plutôt que d'y aller à grand train, je reconnais d'ailleurs que les travaux avancent très rapidement, vous serez d'accord, que d'attendre que le Conseil d'État se prononce quand même ce n'est pas non plus, ce n'est pas non plus très très long on peut même intervenir de façon raisonnable.

Voila, voila ce que je voulais dire, je vous remercie de m'avoir écouté parce que je sais, je sais que beaucoup ici ne partagent pas forcément cette opinion.

Je voudrais dire aussi quelque chose, je l'ai dit à Germinal la semaine dernière, je n'accepte pas la violence dont il a été l'objet à titre personnel et ça non seulement c'est bête mais ça dessert la cause c'est pas être bien malin pour le compte.

Je voudrais dire aussi une dernière chose c'est que je suis un légaliste, une fois que l'ensemble des recours auront été épuisés, moi aussi d'ailleurs, si ça s'arrête je respecterai la loi et je n'irai pas m'enchaîner aux bulldozers ça sera plutôt à chacun de réfléchir à ce moment là de la manière dont ces ouvrages pourront être le mieux possible, je parle au conditionnel, pourraient être le mieux possible intégrés et ça demandera des savoirs faire et de la bonne volonté de tout le monde.

Merci de m'avoir écouté.

Applaudissements des six opposants présents au fond de la salle.

 

* Le texte est la plus exacte transcription de l'intervention de Monsieur Peyrat. Ne vous étonnez pas d'une formulation très orale dans l'écriture.

 

 

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